La R36S est une "Game Console... WOW!" open-source, basée sur le look de la Gameboy Color.
SEEEEGAAAA
C'est une console d'émulation, techniquement, une console SBC1, basée sur un système d'exploitation open-source et permettant de jouer à des jeux piratés (thuglife).
"Game Console... WOW!" tel est son nom, probablement à cause de son prix (moins de 35€ !), de son OS (qui manie des miliers de jeux avec très peu de crashs), de son catalogue de jeux impressionnant, de ses joysticks doux et agréables à utiliser, de ses performances, de son écran net et brillant, ou tout simplement de sa coque orange transparente tout droit sortie des années 2000 !
C'est quoi au juste une "Console... Wow!" ?
C'est tout simplement une console de jeux qui fait tourner des émulateurs et des roms afin de jouer aux jeux rétros. Des bornes d'arcade à la Nintendo DS, la R36S peut tous les faire tourner (pour les consoles de salon, elle tient le coup jusqu'à la PS1 et la Dreamcast, et commence à ralentir vers la Neo-Geo, qui après tout a toujours été un monstre).
Game console, WOW.
Comparé à des émulateurs sur un PC, éventuellement branché sur une télé, la console a l'avantage de possèder des boutons et joysticks intégrés, ce qui favorise l'immersion, surtout pour les jeux de consoles portables, et sa petite taille lui permet d'être emportée facilement (il paraît que les joysticks ne s'abîment pas dans les poches, mais nous n'avons pas vérifié...). Comparé à des émulateurs sur Android, la différence majeure est que la console est dédiée uniquement au système de jeu, et n'utilise donc pas de ressources pour des processus en arrière-plan.
Jusqu'à récemment, les options bas-budget étaient assez peu performantes et qualitatives, mais les nouvelles machines comme la R36S on changé la donne !
L'OS.
La console utilise ArkOS qui est basé sur Ubuntu 19.10 (surprenant car on ne le verrait pas si on ne le savait pas), et qui est une preuve de la stabilités et de la flexibilité sans limite de la distribution Linux (Gloire !) ! Au démarrage, on a droit à une interface semblable à un Retroarch simplifié, où l'on peut choisir le système que l'on veut émuler parim une vaste séléction de consoles, de bornes d'arcades et de portables. Bien qu'il y ait des jeux dupliqués (Comme la NES et la Famicom), la ludothèque est massive, et surtout, on peut ajotuer de nouveaux jeux sur la carte micro SD.
Les jeux d'arcades son à l'honneur sur la R36S
(Certains recommandent de se débarrasser de la carte TF2 fournie et de la remplacer par une bonne marque comme Kingston ou Samsung, puisqu'il paraît qu'elle a tendance à corrompre les données, mais je pense que c'est une précaution exagérée, surtout si en vrai amateur de jeu rétro vous jouez aux jeux d'arcade sans sauvegarde...
Battletoads sur MAME2003 est incroyable !
L'OS peut être mis à jour, la solution la plus simple est de connecter votre téléphone sur le port USB-C et de partager votre connexion Internet, mais d'autres méthodes sont possibles. Bien entendu, il est possible d'effacer intégralement ArkOS et d'installer un autre système d'exploitation, après tout c'est une console open-source donc vous faites ce que vous voulez.
Performance
Les performances sont surprenantes pour une machine de cette gamme. Castlevania Symphony of the Night sur PlayStaion tourne parfaitement et sans ralentissement (!), alors que c'est un des jeux 2D les plus détaillés de la console. Ce qui est plus surprenant est que certains jeux NES comme Airwolf ont montré des signes de faiblesse... Peut-être que c'est plus un problème d'émulateur que de vitesse de processeur. (Après m'être renseigné, il paraît que certains jeux NES ont été crées comme ça, et qu'ils ramaient déjà sur la console)
La NeoGeo va pousser la console dans ses dernièrs retranchements.
Ceux qui veulent jouer des jeux plus avancés sur PSP, PS1 en 3D, Nintendo 64 ou Dreamcast, risquent d'être déçus et devaient plutôt se tourner vers une console plus avancée. Celle-ci est vraiment calibrée pour les jeux retroà l'exception de la Nintendo DS qui est très agréable à jouer. On change d'écran grâce au bouton FN ajouté spécialement, en cliquant sur le joystick, un faux stylet apparaît sur l'écran qui permet de simuler l'écran tactile de la DS. (L'écran de la R36S n'est pas tactile pour ce prix).
Le sysème ArkOs étant open-source, il est toujours possible d'ajouter de nouveaux émulateurs pour des consoles non-incluses par exemple, mais aussi des homebrews et des ports tel MS-DOS. Il est très intéressant de noter que ScummVM, émulateur de jeux d'aventure "point-n-click" est inclus par défaut sur la carte SD, bien que son catalogue de jeux soit vide.
Construction et hardware
Je ne parle pas de processeur ou de carte graphique (ils sont largement suffisant pour la majorité des jeux rétros !) mais plutôt de l'ergonoie et de la qualité de l'écran.
Quatre gâchettes à l'arrière, parfait pour la PS1.
Les boutons cliquent bien et sont solides, surtout les gâchettes arrière, il y a largement assez de boutons pour la plupart des jeux ! Les deux joysticks sont une bonne chose, reste à voir s'ils souffrent du même défaut que ceux de Switch (ce sont les mêmes que ceux des JoyCons de Switch), mais ils sont très faciles à remplacer (Voir ici pour un guide).
L'écran est très lumineux et précis, c'est un réel plaisir de jouer aux titres d'arcade avec tous les détails superbemebt mis en valeur par la haute résolution de l'écran. Puisqu'il est un peu plus grand que l'écran inférieur de la DS, ces jeux seront peut-être un peu flous, mais rien qui n'empêche de jouer.
L'audio est probablement le point faible de la R36S, qui utilise des haut parleurs vraiment basiques, qui montreront leurs limites à partir des jeux avec son stéréo comme la PS1.
Bien que l'autocollant à l'arrière de la console puisse donner une impression de fausse Game Boy pas chère des années 2000 (vous voyez de quoi je parle), la coque est en réalité très solide. Bien que je ne la jetterai pas du haut du sixième étage, la console est raisonnablement assez solide pour résister à une chute ou à des parties endiablées de Sunset Riders sur MAME.
Dans un style tout à fait vieille école, le pack de batterie peut être retiré, et est protégé par un capot du type GameBoy (oui, celui qui finissait toujours cassé et tenu avec du scotch...), c'est cependant une batterie rechargeable par USB-C.
En parlant de ports, la console possède deux ports USB-C, une pour la recharge et une pour le transfert de données (OTG)n ainsi que deux ports pour cartes micro SD, une pour le système d'exploitation et une pour les jeux, il y a donc bien des moyens d'ajouter des jeux et du contenu à la console !
Deux ports et un jack audio, parfait.
C'est plus fort que toi.
Si la R36S n'est pas de poids face à un SteamDeck, c'est néanmoins une console impressionante. Sa portabilité et les possibilités de développement (plus que de personnalisation, c'est bien de développement qu'est capable ArkOS), en font une option plus qu'intéressante pour qui est prêt se pencher sur le système (C'est du Ubuntu modifié, donc pas si obscur) pour ajouter des fonctionnalités. Sur Internet, la console a atteint un statut culte, par example sur Reddit (r/R36S) qui donne de nombreux tutoriels et infos sur la machine, mais aussi sur YouTube et sur les nombreux forums dédiées au jeu sur SBC et consoles portables d'émulation.
Et maintenant, savourons AIRWOLF.
- Single board computer, exemple : Raspberry Pi (retour)
- Trans flash, autre nom de la microSD (retour)